Retour sur les verres médiévaux de l’abbaye Saint-André-le-Haut à Vienne (Isère) : composition et datation

Suite à la présentation au colloque de l’AFAV à Vienne/Saint-Romain-en-Gal en 2017 des verres médiévaux retrouvés en contexte funéraire dans l’abbaye de Saint-André-le-Haut (Kappes, Zannettacci 2018), des analyses de composition ont été entreprises sur ces objets. Des fragments isolés avaient été conservés au moment de leur restauration, mais tous ne présentaient pas un état de conservation assez satisfaisant pour garantir l’accès à une matière saine. Ainsi, seuls quatre objets, datés entre l’époque carolingienne et le XIIIe siècle, ont pu être étudiés. Il s’agit tout d’abord de deux ampoules, l’une dotée d’un col à côtes hélicoïdales et mise au jour dans une sépulture attribuée au XIe siècle l’autre retrouvée en position secondaire dans des terres de cimetière, mais datée des XIe-XIIe siècles. Le gobelet tronconique à décor de côtes hélicoïdales et filets rapportés, découvert dans une sépulture datée par C14 entre 767 et 900, a également pu être analysé. Enfin, le dernier objet est un flacon qui contraste avec le reste du corpus par son très bon état de conservation. Il était déposé dans une sépulture de la phase Xe-XIIIe siècles. Alors que les ampoules et le gobelet ont été fabriqués dans un verre calco-potassique, le flacon de la tombe 1035 présente une composition plus originale qui questionne son attribution à la période médiévale.