Le commandant s’en va t’en guerre. Maurice Delafosse face à la révolte baoulé (Côte d’Ivoire, 1899-1900) ; The commander goes to you at war. Mauritius Delafosse in the face of the bulled revolt (Côte d’Ivoire, 1899-1900)

In September of 1899, Kouadio Okou burned down the colonial post of Toumodi in retaliation for the burning of his own village of Lomo, which Maurice Delafosse had backed as punishment for the Baoulé chief’s looting of numerous caravans. This incident set off a localized but growing revolt countered by repressive military operations in which Delafosse, an administrator, participated directly. Drawing on colonial written sources both official and unofficial, and on Baoulé oral testimony, this article analyzes Delafosse’s role and its ambiguities, as well as the colonial policy pursued, which was based largely upon the exploitation of internal divisions among the Baoulé. This revisiting of the archive enables us to take a close look at the Janus face of a scholar-administrator in all its contradictions. ; En septembre 1899, Kouadio Okou fit incendier le poste colonial de Toumodi, en riposte à celui de son village de Lomo, que Maurice Delafosse avait commandité en punition des nombreux pillages de caravanes dont le chef baoulé s’était rendu coupable. Cet épisode déclencha une révolte localisée mais d’une certaine ampleur, qui vit l’administrateur Delafosse participer directement aux opérations militaires de répression. S’appuyant sur des sources écrites coloniales, officielles et officieuses, et sur les témoignages oraux baoulé, ce texte analyse le rôle de Delafosse, ses ambiguïtés, ainsi que la politique coloniale poursuivie, fondée sur les divisions internes au monde baoulé. Ce retour à l’archive permet d’aborder de près le double visage d’un administrateur-savant et ses contradictions.